LIEU DÉSAFFECTÉ ___________________ . "Je
LIEU DÉSAFFECTÉ
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"Je n'ose pas, je ne peux pas me relire. A quoi cela servirait-il? Celui qui est dans ces pages est un autre. Je ne comprends déjà plus rien..."
Extrait du Livre de l'intranquillité de F. Pessoa
Plus rien nul part. Rien à foutre. Regardez bien,
Je n'aime plus la fille qui habite ici, elle n'a
Je n'aime plus la fille qui habite ici, elle n'a plus d'importance. J'me barre.
Edit : Et je l'entends qui cri dans le fond de mon ventre. J'aimerais tellement m'en débarrasser. Partir vraiment. Elle s'incruste dans ma peau et me mord la chaire. Je n'en veux plus. Tu ne sais plus parler, je ne veux plus t'écrire. Des conneries, c'est tout.
Echec.
Capharnaüm de l'entendement
Images, objets et autres trucs...
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Liv Ullmann par Ingmar Bergman
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Sandrine Bonnaire par Maurice Pialat
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Les réveils d'Anxiogène
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CD de la semaine : Of Ruine of Some Blazing Starre de Current 93
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Film de la semaine : La Passion de Jeanne d'Arc de Dreyer (1928)
Incapable d'aligner quelques lettres, l'acte est
Incapable d'aligner quelques lettres, l'acte est trop difficile. Tout est mélangé, tout est trop limpide, sans jamais l'être finalement. Tout n'est que retournement, mise en marche et chute brutale. Le magma me surpasse, je lui laisse l'entière liberté de guider ma perception. J'attends sagement la crise nerveuse, la vraie. Petite fille enkystée.
Chaque ride se plisse sous la torture des larmes
Chaque ride se plisse sous la torture des larmes couleur chaire. Ce n'est plus ce liquide limpide mais de la masse graisseuse, de la masse mielleuse. Plus que jamais les limites de la folie sont palpables, celles de la raison aussi, forcément. Mes plombs sautent.
Je suis dans un autre monde ces temps-ci, sans
Je suis dans un autre monde ces temps-ci, sans aucune notion de temps, sans aucun rythme. Perdue dans le nul part. C'est comme la Loire, comme Nevers, Nevers-en-France. C'est comme tout ces fleuves, écoulement sourd et brouillard définitif. C'est aussi la brindille qui s'incline, au grés des vents, au grés de vos absences. Trop chétive, trop naïve, trop lointaine, toujours trop. C'est le vide, définitivement.
Je m'en retourne, dans mon renfoncement, paumée. Espérant, secrètement puisque ma gorge est morte, atone. Le but semble toujours si prés, et puis si simple. Mais c'est un leurre, je le hais. Comme je hais mon nom inscrit sur ces morceaux de papier, une ligne indirecte, sans signification aucune. Rien n'a de queue et rien n'a de tête.
Arme de destruction massive. Toutes les veinules
Arme de destruction massive. Toutes les veinules tourmentées. De la viande névropathe. Jusque dans l'ouverture béante de mon ventre. Jusque dans le vide fêlé de mon cervelet. Jusque dans mon organe beaucoup trop creux ou rien ne circule.