On me traine de force sur ce sol jonché de
On me traine de force sur ce sol jonché de souvenirs, de jolis souvenirs au trop fort arrière goût d'amertume. Réminiscence involontaire. J'ai de la cyanure qui me brule la figure et des sucs gastriques qui me prennent les tripes. Quelle nausée, quelle lenteur, et ce bruit strident partout dans mes oreilles et partout dans mon cœur, et ces images qui me tirent des larmes inéluctables, celles de ma perdition définitive mais inachevée. Le passé m'envoie ses objets en pleine figure, ça fait mal mais c'est pour la bonne cause, paraît-il. Le ciel a décidé qu'aujourd'hui serait mon jour d'infortune, alors je laisse faire, le destin ne se contrôle pas, qu'il en soit ainsi. Incapable de me remuer, j'engloutis le film de ma vie et le film de ma vie m'engloutit, sinueusement, sournoisement.
P.s : J'en suis presque redevenue Éloïse, cette chienne naïve, que je croyais morte, pour toujours.