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A la mémoire du vide
15 août 2009

Je m'enferme avec mes moi, dans des rêves et des

     Je m'enferme avec mes moi, dans des rêves et des espoirs vains, encore une fois.  J'ai besoin de ce détachement pour contourner le maelström ambiant. L'aboutissement premier de cet état permet ma mise en quarantaine, entre quatre murs les dérangements ne sont pas de mise, le silence peine tout de même à faire son entrée. Je suis dans l'attente d'un renouveau qui tarde à triompher. Je tente, malgrés mes mains glissantes et flageolantes, malgrés la beaucoup trop lente chronologie du temps, de garder dans le creux de mon crâne l'idée salvatrice de délivrance.

     Mon corps se vide et se remplie sans aucune interruption, enveloppe à la fois adipeuse et décharnée. Je ne suis pourtant pas la victime de ces changements incessants mais une fidèle complice. Quoi de plus agréable que la schizophrénie contrôlable? Son attirance est indéniable et je me complais au coeur de ses bras multiples et de son univers brumeux. Elle est l'incarnation de l'osmose interne, chacunes des petites voix se complètent désormais, on est trés loin des chamailleries habituelles, éprouvantes et inutiles. Cette fourbe folie a transformé un moi incapable en une multitude pas beaucoup plus douée. Je rêve de scission, de coupure nette et brutale, de meurtre intra-muros. Je rêve de perfection horizontale, de ligne droite. Pas d'abîme, encore moins de cime, juste la douce régularité d'une simple ligne droite.

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Commentaires
S
Je n'avais absolument pas pensé à Man Ray (que je connais plus pour ces courts métrages) mais maintenant que tu le dis c'est une évidence. On retrouve le même genre de violence et une approche du corps similaire.
A
Merci pour le lien de Connie Imboden,son travail est fantastique,un parfait croisement entre Man ray et Lynch!
A la mémoire du vide
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