Il avait 22 ans et j'en ai 19

     Cette putain de mélancolie revient m'essorer le coeur. J'aimerais que l'on me prenne comme je suis mais à qui pourrait plaire une pauvre fille solitaire et oublieuse. J'ai enfin compris que la seule solution sera le changement. Le problème c'est que moi je n'en ai pas envie, et puis j'ai peur. J'ai tellement travaillé cette carapace de mes propres main qu'elle est devenue ma fierté, la seule et l'unique. Je me suis moi même enfermée dans mon corps et dans ma tête, mes sentiments sont cloisonnés et mes mots coincés au fond de la gorge. Si tu savais tout ce que j'aimerais te crier, tout ce que j'aimerais t'avouer. Tu sais on ne se connaît pas par coeur, peut-tu seulement imaginer mon mal être? Puis-je seulement deviner le tien? Je sais seulement qu'il ne me concerne pas et c'est exactement ça qui me fait mal. Tu te souviens ce petit caillou, celui que tu m'as donné, je crois que finalement je n'aurai pas du l'avaler, il est coincé dans mon estomac maintenant. Chaque jour je le sens alors chaque jour je me souviens de tes quelques mots : "Alors tu existes!". Il faut croire que c'était une négation, parce que tu vois, je n'ai pas l'impression d'exister à tes yeux.

     Il paraît que je dois un peu plus m'affirmer. Manifester clairement, montrer, imposer sa personnalité. Si je comprend bien je dois te cracher au visage un "j'existe". Mais moi je préfères m'effacer, je me sens mieux en étant qu'une ombre, ça me soulage tu comprends? Comme mes douleurs sont séquestrées je les marque au fer rouge sur ma peau, avec le temps cette pratique barbare est devenue indolore mais je me sens un peu plus humaine à chaque nouvelle empreinte, ça redonne un peu de vie à mon corps mort. Je ne peux pas t'en vouloir de ne pas percevoir mes psychiatrices mais les cicatrices...

     Oui je sais, je suis puérile. Oui je sais, c'est pas si compliqué de s'apprécier. Oui je sais, je vais changer. Oui je sais...tu ne m'aimes pas.

Comments

[Mircalla]

Je me rappelle du plus ancien commentaire que tu m'as laissé (le 21 mars) et qui est encore sans réponse à ce jour. Tu me disais que ce que j'avais écrit dans la nuit, tu l'avais vécu un jour plus tôt.

Ce que je viens de lire sur cet article m'a frappée. Je pourrais répéter ce que tu disais dans ce fameux commentaire. Je crois que tu en auras confirmation dans ce que je publierai très prochainement sur mon blog, si tu me le permets (je ne mettrais pas de lien vers ton blog vu les motifs de ton changement de plateforme que tu m'as expliqués).

Et "psycHiatrices" !... L'illumination ! Et je n'exagère pas. Une envie/besoin de séance photos catharsiques me ronge depuis un moment. Je vais me faire violence pour l'accoucher et elle portera ce nom, si j'ai ton accord. J'aimerai même que tu accepte de rédiger quelques lignes qui l'accompagneraient.
Car je suis sûre que nous comprenons ce Mot de la même manière.