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A la mémoire du vide
4 juin 2009

Je n'ai que très peu de répits entre les

     Je n'ai que très peu de répits entre les différents soubresauts de mes entrailles, mécaniquement je finis par retrouver ce mal-être insoutenable. Les prochains mois m'effraient, je fais tout pour tenter d'arrêter le temps ou du moins repousser le moment fatidique. Le mouvement quotidien et répétitif permet de reposer l'esprit sur des éléments bassement matériels et utiles, les rouages écervelés jamais ne cesse dans un période telle. La liberté sans borne, quand à elle, ne me pousse qu'à la solitude extrême, au repliement et à la peur d'autrui. Si seulement une place, même minime, pouvait me donner l'envie de continuer; un chemin sinueux me conviendrai, les écorchures sur mes genoux compenseraient les meurtrissures de mon cœur.

     Je ne suis qu'une muse ratée qui tombe, sans même s'en rendre compte, dans un néant sans fond. Je ne sais plus ce qu'il convient de faire pour fouler le sol d'un pas fier et battant. J'ai utilisé jusque l'usure chacune des ficelles qui me permettaient de me mouver parmi vous, toutes m'ont mené dans des profondeurs toujours plus abyssales et inavouées. Chaque tentative ne m'a permis que de rencontrer une accumulation d'échecs. A force de chercher une éducation j'ai perdu tout contrôle, le marionnettiste divin s'amuse beaucoup trop de me voir gesticuler sans cesse pour me laisser respirer sans l'aide de cette machine infernale. Je remue chaque membre de la façon la plus ridicule qu'il soit et ce n'est même pas dans l'espoir d'être remarqué, c'est juste par gaucherie.

     Mon corps tout entier s'est laissé absorber par les poisons humainement créé. J'ai grandi beaucoup trop vite et j'en ai oublié l'apprentissage de la vie et l'importance des sens. Mes oreilles sont victimes d'un bourdonnement strident et permanent, mes mains se perdent à taton mais seul le vide les attrape, mes narines ne font que me donner la nausée à force de respirer les pires détritus, mes yeux pendent bêtement à avoir trop cherché le Beau, pourtant le pire reste mes papilles, jamais aucune saveur ne les excite, j'avale pourtant tout ce que je peux dans une violence boulimique proche de la folie. Cette pratique destructrice ne fait que m'alourdir encore un peu. Moi, tout ce que je veux, c'est savoir quel goût elle a, la vie.

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Commentaires
M
C'est peut-être bien vrai oui, l'avenir a du me fausser compagnie, mais depuis longtemps je crois...<br /> Peut-être que ce n'est pas si important, vu que j'ai depuis longtemps été obligée de prendre pour habitude de vivre au jour le jour.<br /> <br /> Mot de passe communiqué par mail via ton MyFess ;)
A la mémoire du vide
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