Une rage telle me donne envie de vous tordre le

     Une rage telle me donne envie de vous tordre le coup, d'un coup sec et précis. Cette aversion brutale et méprisante je ne peut la gérer, je n'ai jamais détesté ni quoi ni qui que ce soit. Là elle vient de détruire la gentillesse et la douceur. Le pus suranné infeste mes veines, il circule comme un mauvais microbe jusque mon cerveau. Volonté dévastatrice. Accouchement d'armes. Massacre. Ma compréhension a ses limites, sourire à la place de tout le monde a ses limites aussi. Je ne me bourrerais plus de vos restes et de vos plats froids, les tripes fumantes ont déjà la réputation d'être fétides alors imaginez les refroidis. Je me dirige ad nihil et personne ne viendra me déloger, fini les faux semblants et les rêves brisés, vos pointes ithyphallique n'endommageront pas plus ce qu'il me reste de candeur. Votre malheur obsolète me rend nauséeuse, de déception en déception mon cœur n'en peut plus de lessiver. C'est dans vos larmes urinaires que je vais vous regarder geindre à présent, le rictus aux lèvres, tout de même, il ne faut pas perdre les bonnes habitudes. J'aimerais tant vous voir ramper au bord du vide comme des agonisants juste pour vous entendre quémander de stopper ce jeu immonde. Peut-être qu'à partir de là vous comprendrez la douleur provoquée par les ascarides incurables et, vous aussi, vous attraperez bêtement la moindre illumination en pensant que c'est une lueur d'espoir. La métempsychose permettrait de sentir la puissance d'un regard authentique sur ce « corps jolie » qui n'est pas le mien. Toute cette mauvaise foi me donne envie de rendre ces quelques mots gentils, je vous les emballeraient bien comme il faut au milieu de mon si beau vomi.