L'ambiance spectrale de la pièce a débuté cette
L'ambiance spectrale de la pièce a débuté cette sublime déraison. Tous les corps ont commencé à se mouver dans un seul et unique but : faire suinter la détresse et la rage. Dans un temps sans temps, l'être tout entier connait l'osmose : le corps avec l'esprit, les tripes avec ces notes catharsiques. L'aequiformitas interne est d'une perfection sans nom, pour une fois aucun organe ne prend le dessus sur un autre certainement plus heureux. Une chaleur insurmontable étouffe la pièce, jamais de ma vie je n'ai autant sué, à ma main je sens que même mes cheveux sont trempés. La faiblesse des corps dégoulinant devient d'un seul coup la puissance même de la musique. La fatigue et une odeur infect se font sentir, et quelle importance? Ce n'est plus la raison qui me guide mais le vertige redoutable de chaques instruments. Mon isolement me pousse au delirium tremens, plus qu'inévitable en ces jours de fureur, je ne dois rien à personne, et surtout pas un mot.
Au moment ou j'ai de nouveau senti l'air naturel et glacial sur mon épiderme purgé, je n'est pu empêcher ce sourire sincère. Hier soir, pour la première fois depuis longtemps, je me suis sentie vivante.
7 juin 2009 : Amen Ra
(Vielle photo trouvée sur leur myspace)
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